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5 raisons d’éviter le clickbait dans votre stratégie de contenu. La 3e vous jettera par terre!

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5 raisons d’éviter le clickbait dans votre stratégie de contenu. La 3e vous jettera par terre!

Stratégie de contenu

Publié le 25 mars 2015
Temps de lecture : 7 minutes

Jean-Philippe Bouchard

Rédigé par
Jean-Philippe Bouchard

Stratégie de contenu

5 raisons d’éviter le clickbait dans votre stratégie de contenu. La 3e vous jettera par terre!

Jean-Philippe Bouchard

Rédigé par
Jean-Philippe Bouchard

On a tous déjà mordu à l’hameçon. Que ce soit sur Facebook, Twitter, ou encore directement dans les résultats des moteurs de recherche, il peut parfois être difficile de résister à la tentation de cliquer sur un article à saveur sensationnaliste et au titre intriguant. C’est ce qu’on appelle le clickbait, qui pourrait être traduit en français par appât à clic. Des exemples vous viennent assurément en tête en ce moment. Voici les formules classiques :

  • Vous ne croirez jamais ce qui s’est passé sur le tapis rouge des Oscars hier soir!
  • 5 vérités qu’un gars n’osera jamais dire à sa conjointe. La 3e vous laissera sans mot!
  • Il se fait tirer 5 fois dans la poitrine. Vous ne croirez jamais ce qui se produit par la suite!

Ce n’est que des exemples textuels, mais le clickbait ne s’arrête pas aux titres accrocheurs. L’image associée à une publication est également utilisée à outrance en clickbait, et souvent de manière incohérente, abusive et déplacée. On n’a qu’à penser aux nombreuses images à forte connotation sexuelle que l’on retrouve dans notre fil de nouvelles Facebook. Si le sexe fait vendre, il ne fait aucun doute que le sexe fait cliquer également. Un exemple relativement récent est le fameux « Break the Internet Kim Kardashian » du magazine Paper. Pas besoin d’un clickbait textuel, la photo parle d’elle-même… et le clic est au rendez-vous!

Bien qu’une majorité d’internautes s’entendent sur le fait que le clickbait est une tactique facile de bas niveau, force est d’admettre que ça fonctionne. Ou plutôt, ça remplit très bien l’objectif d’attirer des visiteurs sur une page. Buzzfeed, qui maîtrise peut-être l’art du clickbait mieux que quiconque (bien que l’éditeur en chef du site affirme qu’ils n’ont pas recours à cette tactique), attire environ 150 000 000 visiteurs uniques par mois.

La ligne peut être mince entre un clickbait dans le sens péjoratif du terme, et un simple appel à l’action. C’est sur ce point que se défend Ben Smith, l’éditeur en chef de BuzzFeed. Selon lui, un titre clickbait est un titre qui trompe le lecteur sur le réel contenu d’un article. Son billet controversé se voulait une réponse à la savoureuse citation de l’animateur et humoriste américain Jon Stewart : «Quand je navigue sur Internet, je me sens comme dans un carnaval. Des forains qui m’invitent à voir un homme à trois jambes, et quand je rentre, c’est un homme avec une béquille.» C’est probablement ce qui représente le mieux l’aspect détestable du clickbait. L’impression d’avoir été floué par un titre mensonger.

jon stewart

La comparaison utilisée par Jon Stewart a de quoi faire sourire

Si la sortie de Jon Stewart rejoint les utilisateurs du web, c’est que tout le monde est déjà resté sur sa faim à un moment ou un autre en cliquant sur un article. Mais Ben Smith, de BuzzFeed, a raison sur ce point ; si les rédacteurs du site utilisent des titres sensationnalistes et percutants, ils ne mentent pas sur le contenu. Le principe est simple : BuzzFeed dépend en grande partie du partage des articles sur les médias sociaux. Et si on peut piéger un lecteur à cliquer, il est pratiquement impossible de le piéger à partager un article qui ne répond pas aux attentes.

J’aime classer les différents clickbaits en trois catégories : le clickbait honnête, le clickbait honnête cheap et le clickbait malhonnête. Voici des exemples de chacun :

Honnête :

  • 41 choses épatantes qui se sont produites dans l’Histoire.
  • Vous voulez absolument voir cette vieille vidéo de Ryan Gosling qui danse.

Si ces titres sont suffisamment percutants pour piquer la curiosité du lecteur, ils sont tout de même assez représentatifs du contenu. Il s’agit d’articles qui se partagent très bien sur les réseaux sociaux et qui ont quand même quelque chose à proposer. Les titres sont quelque peu exagérés. Non, je ne veux pas ABSOLUMENT voir cette vieille vidéo de Ryan Gosling qui danse, merci quand même.

Honnête cheap :

  • Une fillette poignarde sa sœur de 8 ans. La raison derrière son geste vous renversera.
  • 14 messages texte que chaque étudiant a déjà envoyés. Le 4e vous fera éclater de rire.

Ce genre de titre abuse de la curiosité du lecteur pour obtenir des clics. Même si, à la lecture du titre, on peut se faire une bonne idée du contenu de l’article, les gens préfèrent une présentation claire de ce qui en est vraiment. Pour le premier exemple, on aurait pu utiliser ceci : Une fillette poignarde sa sœur de 8 ans après que cette dernière ait refusé de lui prêter un jouet. Inutile d’énigmatiser un drame horrible pour piquer la curiosité des gens, un titre droit au but est plus professionnel et tout aussi frappant.

Malhonnête :

  • Une nouvelle vitamine empêche la pousse de cheveux gris.
  • Les dermatologues détestent cette femme. Voyez pourquoi.

Non, il n’y a pas de nouvelle vitamine qui empêche la pousse de cheveux gris, et non, les dermatologues ne détestent pas cette femme… Non seulement ces titres sont malhonnêtes, ils utilisent la naïveté des gens pour obtenir du trafic, et parfois, pour vendre des produits non prouvés. On est à la limite de la fraude, dans certains cas.

Dans le cas d’un site de type « magazine », on comprend facilement l’utilisation du clickbait honnête et du clickbait cheap. La vente de publicité est leur gagne-pain, et plus il y a de visiteurs, plus les revenus augmentent. Par contre, pour une entreprise sérieuse qui vend des produits ou des services, ce genre de trafic n’apporte pas de réel bénéfice, bien au contraire.

Voici 5 raisons d’éviter le clickbait dans votre stratégie de contenu. Et non, la 3e raison ne vous jettera pas par terre… Lol.

1 – Un titre clickbait cache souvent un contenu faible, et les gens le savent

…Mais ils cliquent quand même! C’est fort, la curiosité… Il est important de savoir, toutefois, que la pratique du clickbait commence à être connue pour ce qu’elle est. Si vous l’utilisez de la mauvaise manière dans votre stratégie de contenu, vous ferez peut-être parler de vous pour les mauvaises raisons. Et le bon vieux « Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en » ne s’applique pas à tous les secteurs d’activités, inutile de le préciser.

2 – La notoriété de votre marque est plus importante que le taux de clics de vos articles

Un taux de clic élevé est certainement intéressant, et si vous utilisez le clickbait, il le sera probablement sur le court terme. Mais seriez-vous prêt à sacrifier la notoriété de votre marque à long terme en ayant recours à des mauvaises tactiques de clickbait? Non.

3 – La qualité du trafic sur votre site est plus importante que la quantité

Si vous posez la question à n’importe quel travailleur en marketing web qui œuvre pour une compagnie qui vend des produits ou services, il vous répondra qu’il préfère avoir un visiteur engagé, pertinent, et qui reste quelques minutes sur le site, plutôt que 100 visiteurs de quelques secondes qui rebondissent immédiatement sans aller plus loin. Misez sur la qualité de votre trafic et sur l’interaction des gens avec votre blogue plutôt que sur la quantité.

4 – Vous avez du contenu de qualité, alors pourquoi le cacher derrière un titre peu révélateur?

Ce que les gens reprochent souvent au clickbait, c’est que l’article en question ne livre pas la marchandise promise dans le titre ou la prémisse. On en sait très peu sur le contenu réel de l’article, et la curiosité prend le dessus. Mais si vous suivez nos conseils de marketing de contenu, vous savez qu’il est recommandé, voir nécessaire, d’offrir du contenu unique et de qualité à vos visiteurs. Si tel est le cas, vous ne serez pas gêné d’utiliser un titre révélateur et de bien décrire le contenu de votre article. Vous aurez peut-être moins de clics, mais ceux qui prendront la peine de cliquer seront réellement intéressés et sauront vraiment à quoi s’attendre de votre billet.

5 – Facebook prend des mesures pour limiter la portée des articles clickbait

Depuis l’été dernier, Facebook a modifié son algorithme pour limiter la diffusion d’articles qu’il perçoit comme clickbait. Même si, plus de 6 mois plus tard, on trouve encore beaucoup d’articles de ce genre sur le réseau social, il y a une réelle détermination de la part du géant d’en finir une fois pour toutes avec ce fléau. Aussi bien prendre des bonnes habitudes de publication maintenant!

Si le ton de cet article peut sembler à la limite haineux envers le clickbait, il faut savoir faire la part des choses. Dans certaines niches, le clickbait est inoffensif, accepté et très payant. Des sites de nouvelles, qui vivent très bien avec leur image de journal sensationnaliste, peuvent se permettre leur utilisation sans problème, moyennant certaines balises.

En fait, j’irais même jusqu’à dire que le clickbait est nécessaire, en petite dose. Après tout, les appels à l’action que l’on retrouve partout sur le web ont tous un but commun, vous faire cliquer. C’est dans la façon de les utiliser que tout se joue. Il n’y a aucun mal à capturer l’attention des lecteurs, mais il faut rencontrer leurs attentes par la suite, et ça, c’est loin d’être acquis.

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